Aux pleurs de nourrisson, Moïra se fige dans son mouvement. Comment une chose culminant à deux mètres de haut peut-elle émettre de tels sons ? La batte en l'air, la rouquine hésite. Et si cette monstruosité avait été un bébé avant de devenir… ça ? Non, impossible. Elle secoue la tête, consciente que son hésitation pourrait leur coûter un temps précieux dans ce combat pour leur survie. Prête à faire signe à la blonde de s'éloigner, elle voit avec horreur l'immense créature se tourner vers cette dernière et l'attaquer toutes griffes dehors. Heureusement que la concernée a de bons réflexes et qu'elle esquive les quatre bras avant de tirer une nouvelle fois.

La détonation, à si courte distance, lui perce les tympans - mais ce n'est rien à côté des larmes que lui déclenchent les vagissements de la créature, qui recroqueville un de ses bras sur sa nouvelle blessure. Armant son bras, Moïra envoie sa batte comme une joueuse de tennis professionnel et atteint sa cible en plein sur la main griffue qui recouvre le point d'entrée de la balle de la blonde, arrachant de nouveaux pleurs à la chose qui soudainement hésite entre se retourner ou continuer sur sa lancée, le bruit le plus retentissant venant de toute évidence de l'inconnue suréquipée.

Prête à toute éventualité, la rousse se met en position défensive, sa batte devant elle, se mordant furieusement la lèvre inférieure pour retenir les larmes qui dévalent de ses yeux sur ses joues rougies par l'effort.

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